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Liberté ou confort ?

Publié le par Prince Bernard

Liberté ou confort ?

Comme une scène derrière son rideau rouge, le matin s'est levé sur la terrasse blanchie, le cèdre alourdi et le regard assombri de notre chatte à demi sauvage. Pour elle le problème est cornélien : entrer et mettre sa liberté de fauve en cage, rester dehors et se contenter de sèches croquettes par moins quelque chose. Qui saurait choisir vraiment ?

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twenty fourteen

Publié le par Prince Bernard

twenty fourteen
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Solstice et sanguette

Publié le par Prince Bernard

Solstice et sanguette
Le soleil, notre dieu, de moins en moins présent à l'horizon, incite comme tous les ans les Pouletmontois à lui sacrifier la volaille pour qu'il revienne bien comme on nous l'annonce (mais on nous annonce tellement de choses qui n'arrivent pas !) le 21 décembre prochain. C'est l'occasion de poêler d'épaisses sanguettes aux herbes et au vinaigre. Lecteur, tu t'en souviendras : si les jours recommencent à grandir à la fin du mois, ce sera grâce aux poulets de la Principauté !
Solstice et sanguette
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Rediffusion : coupure de courant

Publié le par Prince Bernard

Rediffusion : coupure de courant

M. Entressangle Louis

07410 St VICTOR

ERDF Drôme Ardèche

Exploitation Bedossie

Objet : coupure de courant

Madame, Monsieur

J'ai bien reçu votre courrier me prévenant d'une prochaine coupure de courant et je me réjouis que vous cherchiez à réduire les perturbations chez vos clients ; je sais que beaucoup s'en plaignent. Mais ce n'est pas mon cas. J'avoue même que la nouvelle me laisse complètement froid.

En effet je ne demeure plus au même endroit et si j'ai eu votre courrier alors qu'il utilise un nom et une adresse caduques depuis 30 ans, c'est que le facteur qui me connaissait bien l'a fait suivre à mon petit-fils qui habite tout près. C'est à lui que je dicte ma réponse. J'habite maintenant sur une terrasse du village qui non seulement jouit d'un extraordinaire panorama sur le Mont Blanc, d'où mon insistance à ce qu'on m'y installe, mais également d'un taux d'ensoleillement propre à réchauffer mes vieux os en toutes saisons, et ce sans la moindre électricité.

De plus la lumière ne m'est plus guère d'utilité puisque je me suis habitué à l'obscurité intégrale ; les sornettes concernant la vie éternelle baignée par la glorieuse iridescence divine, j'en suis revenu : à peine quelques vers luisants les soirs d'été. Vous m'invitez enfin à vous joindre par téléphone mais les mobiles n'existant pas à l'époque, le mien n'a pas été enterré avec moi.

Cependant, quoique votre lettre ne puisse jamais altérer l'irrémédiable de mon état, je vous sais gré de continuer à m'adresser du courrier, cela distrait beaucoup mon petit-fils.

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Redif : ma religion m'interdit le bio

Publié le par Prince Bernard

Redif : ma religion m'interdit le bio

Monsieur le Président de la SNCF,

J'ai été très surpris et un rien agacé des conditions qui ont présidé à mon dernier voyage sous votre bannière. Elles sont critiquables sous trois aspects, alimentaire, ergonomique, linguistique, et conduisent à se demander si la SNCF ne pratiquerait pas, sans le savoir, une politique de discrimination.
Commençons par le troisième aspect : les annonces du TGV 5112 Lyon Part Dieu-Paris Lyon (sic) prétendaient se faire en deux langues. Prétendaient car si l'accent méditerranéen ajoutait une touche d'exotisme à l'annonce en français alors que nous approchions de Roissy, le même accent appliqué à l'annonce en anglais ajouté à un mépris total des règles d'accentuation, non seulement rendait l'annonce incompréhensible, mais rendait aussi la langue non reconnaissable par un locuteur natif. Ce ne fut pas l'aspect le plus gênant de mon voyage puisque je répugne moi-même à utiliser un autre idiome que celui du pays où je me trouve, mais il en alla différemment de l'aspect ergonomique.
J'essaye,voyez-vous, de suivre fidèlement les préceptes d'une vie saine (« manger-bouger ») et m'interdis tout usage des escalators et des ascenseurs que je laisse volontiers à ceux qui souffrent de handicaps dont le moins grave n'est pas l'allergie à la fatigue musculaire. Or, dans la gare TGV Part Dieu de ma correspondance pas le moindre escalier sauf mécanique. Mes convictions profondes durent encore être brimées. Pas avec autant de violence toutefois qu'en ce qui concerne l'alimentaire.
Après avoir tenté un pauvre jeu de mots en montrant d'un geste interrogatif la porte de son réduit lorsque je réclamai l'entrée qu'il manquait à mon menu saveur, le barman me servit une « salade biologique » dûment estampillée du logo d'une multinationale certificatrice. Or ma religion m'interdit le bio pour le solide et le biodynamique pour le liquide. Aucune religion ne prend la peine de justifier ses interdits alimentaires autrement que par des fariboles d'ordre mythique, mais la mienne le fait. En préférant d'autres traitements chimiques que ceux pratiqués en traditionnel, l'agriculture bio est conduite à mettre sur le marché des produits dangereux comme le montrent plusieurs intoxications mortelles à l'Echerichia Coli : 23 morts en Allemagne, 3 morts et 200 intoxiqués aux USA, etc. Mutatis mutandis, l'utilisation de soufre « naturel » en vinification biodynamique introduit un élément nocif absent du soufre purifié. J'aurais donc apprécié que le barman me proposât un autre type d'entrée, tant pis si elle eût été locale ou équitable, mes commandements religieux s'en eussent accommodés. Or les trois menus comportaient cette salade bio comme si elle était devenue obligatoire comme par l'avènement de l'écolo-totalitarisme que certains nous promettent.
Je vous saurais donc gré M. le Président, de veiller qu'à l'avenir les adeptes de l'Église des Cataphotes Resplendissants, dont je tiens les principes édifiants et fortifiants précédemment énoncés, ne soient pas plus discriminés que les affidés des autres religions qui n'ont pignon sur rue que parce qu'elles tiennent le haut du pavé.

(Première diffusion en avril 2012)

 

 

 

 

Publié dans Le Prince s'indigne

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Pause dans le réchauffement

Publié le par Prince Bernard

La photo est de la Princesse. La terrasse en cœur de Douglas abattu, débardé et débité par le Prince.

La photo est de la Princesse. La terrasse en cœur de Douglas abattu, débardé et débité par le Prince.

Contrechamp, toujours de la Princesse. Le tilleul pourrait être de Sully.

Contrechamp, toujours de la Princesse. Le tilleul pourrait être de Sully.

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Encore un non-mur

Publié le par Prince Bernard

Encore un non-mur

Avant (suite à des pluies torrentielles attribuées au non-réchauffement climatique) :

Encore un non-mur

Après (suite à une activité patiente de non-maçonnerie) :

 

 

Encore un non-mur
Encore un non-mur
Encore un non-mur
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Ceci n'est pas un mur

Publié le par Prince Bernard

Ceci n'est pas un mur

 

Ceci n'est pas un mur, sinon il serait droit. S'il avait été élevé par un maître artisan, il serait rigoureusement vertical ou bien d'un talus constant. Il suivrait également une ligne droite sans comparaison avec les sinuosités du mien. Alors, je pourrais invoquer la nécessité d'une solide assise : la roche mère dont il faut suivre les détours ; je pourrais évoquer la technique du crinkle crankle qui, dans le Sussex, permet de rigidifier les murs d'une seule brique d'épaisseur ; je pourrais, même, à la limite, en me compromettant déjà, évoquer les deux couleuvres vipérines trouvées là et dont j'aurais voulu figer la symbolique... Mais non, tout humblement, je ne demande qu'à ce qu'on considère mon empilement de granite comme une œuvre d'art contemporain. Aux critiques professionnels d'expliquer pourquoi...

 

 

Ceci n'est pas un mur
Ceci n'est pas un mur
Ceci n'est pas un mur
Ceci n'est pas un mur
Ceci n'est pas un mur
Ceci n'est pas un mur
Ceci n'est pas un mur
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Alerte orange

Publié le par Prince Bernard

Après l'alerte orange qui ne concernait que nos deux départements (Ardèche et Montpoulet), le mur de protection de notre citerne d'eau est éboulé (bon, il menaçait depuis longtemps, je l'avais construit trop vite) et les fondations de la nouvelle muraille que je bâtis (bon, je le prévoyais depuis longtemps, je ne suis pas allé assez vite) recouvertes d'une coulée d'argile :

 

Alerte orange
Alerte orange
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Montpoulet : accès dangereux

Publié le par Prince Bernard

Qu'on se le dise, notre nid d'aigle est inexpugnable. Déjà, il y a quelques années, l'armée française (la gendarmerie) renonçait à monter jusqu'à nous ; avant-hier ce fut le facteur.

Un jeunot de remplaçant, nourri à la bagnole, au canapé-télé et à la manette de jeux. Pas comme notre facteur habituel, qui était en sixième avec moi et qui, quand la neige l'empêche de monter en voiture, termine à pied jusqu'à la boîte.

J'avais d'ailleurs été impressionné, à notre installation, par l'intrépidité des facteurs de l'ancienne génération. Moi j'étais prêt à ce qu'on nous demande de laisser notre boîte chez nos voisins, au bout du goudron, avant la pénible montée, avant le pont de lianes au-dessus des crocodiles. Mais non. Le receveur de Saint Félicien m'avait écrit qu'il avait envoyé le facteur pour examiner les lieux et que ce dernier avait dit que jusqu'au sommet du col, aucun problème, mais que pour redescendre à la maison, vingt mètres plus bas en pente abrupte, jusqu'à 30%, ce serait peut-être difficile en hiver. Nous avons donc installé la boîte au sommet. Mais la première remplaçante, quelques mois plus tard, une fille de Pailharès, à qui les pentes ne font pas peur, ayant besoin de notre signature, avait risqué sa voiture dans la redescente et, encore plus méritoire, l'avait ressortie sans aide. Nous lui avions décerné le diplôme de La Factrice la Plus Intrépide. C'était historique puisque la mémoire familiale nous signalait une première voiture, une Dauphine, que le fils cadet de mon arrière-grand-père, avait fièrement descendue jusqu'à la maison. Mais il avait fallu atteler deux vaches pour la remonter. Une deuxième voiture, un taxi-ambulance était venue emporter mon arrière-grand-mère à l'hôpital. Elle y est morte. Et, pour la veillée funèbre qui se faisait alors dans les foyers, le taxi n'a jamais voulu rapporter le corps à Montpoulet, il avait trop peiné pour en sortir. Notre facteur habituel, lui, monte, descend et remonte les doigts dans le nez.

Mais les temps changent, et les facteurs aussi. Les nouveaux sont moins intrépides, ils ne savent plus marcher il semble.

Montpoulet : accès dangereux

Publié dans Le Prince s'indigne

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