Le cruel massacre de la martre
Nos amies les bêtes, ter :
Comme je l'écrivais déjà il y a deux ans, nos poules au port altier, à la cuisse légère et aux sots-l'y-laisse succulents attisent la convoitise des sauvages qui nous entourent, mais cette fois, c'est le bouquet, il ne s'agissait même pas de croquer cuisse ou poitrine, il ne s'agissait que de sucer le sang. Ce fut alors un génocide sans révision possible : il n'y eût ni rescapée ni survivant. Les victimes étaient éparses, dans tous les coins où la bête immonde les avait coincées, livides et comme sortant du bain puisqu'il avait abondamment plu. Les larmes me montèrent aux yeux en imaginant la scène. Cela avait dû longtemps durer. Elles avaient dû m'appeler, normalement les cris m'éveillent mais là, l'orage... La bête les avait assaillies l'une après l'autre, avait fait son affaire pendant que les futures victimes erraient aveugle à la recherche de l'illusoire protection d'un recoin. Et il n'en resta pas une de vive. Alors, cette bête immonde, un vampire ? Vlad l'Empaleur ? Le fameux Comte Dracula ? Un zélé du centre de transfusion sanguine ? Non, d'après nos voisins, c'est la fouine, de la famille des martres, mais à qui l'on doit le verbe fouiner et l'adjectif chafouin, rien de bien.
Il y a deux ans déjà j'écrivais déjà que les renards avaient pour eux la ruse d'agrandir la moindre des failles dans la maille de la grille, patiemment, consciencieusement, jusqu'à obtenir un trou d'à peine 15 cm de diamètre, bien caché par quelque herbe folle. Et bien quid de la martre, ou fouine ? Même pas caché, le trou, et d'au moins vingt centimètres :