Les poules : le retour
Bien m'en a pris d'aller donner un coup de fil au poulailler, j'ai ainsi pu identifier le coupable.
Je précise pour les citadins que « donner un coup de fil au poulailler » ne signifie pas que notre poulailler soit équipé d'une ligne téléphonique, ni même qu'il faille s'y rendre pour capter un réseau, non, cela signifie couper herbes et broussailles avec une débroussailleuse portable sur laquelle on a monté , non pas une lame, mais une tête dont émergent quatre fils très résistants auxquels même un grillage en fer ne résiste pas.
Futé mais pas bison, le criminel avait caché son trou derrière un rouleau de grillage que je me suis empressé d'utiliser pour doubler l'existant troué. Un trou typique de renard, d'à peine 20 cm de diamètre, mais par où Goupil parvient à extraire ses victimes. J'en ai d'ailleurs retrouvé quelques plumes candides que j'ai envoyées au laboratoire pour analyse ADN.
Bien m'en a pris surtout parce que les poules sont de retour à Montpoulet. Pas de la poule commune à se laisser trucider par le premier Zorro venu, non, de la poule de choc : un croisement entre coq de combat et vautour (femelle) d'où leurs cous dénudés et regards d'acier. Cela leur donne d'ailleurs tout à fait l'allure de vélociraptors et je ne doute pas que le prochain voleur de poules en conçoive une jaunisse en les voyant et décampe sans demander son reste.