Montés sur leurs grands chevaux
Pour venir à Montpoulet ils sont montés sur leurs grands chevaux... j’utilise l’expression au sens propre parce qu’au figuré... les agressifs, les colériques et les caractériels (ceux dont on dit, quand on veut être gentil, qu’ils « ont du caractère »), à Montpoulet on n’en veut pas. Non, de vrais grands chevaux, du type qu’enfourchaient les chefs de guerre autrefois quand ils ne montaient pas simplement pour aller chercher leur baguette de pain mais pour entreprendre de grandes choses, des batailles, des conquêtes, des croisades. Il y avait là un percheron, imposant et docile, un cheval d’attelage sauvé in extremis de la boucherie par son maître ; il y avait là un appaloosa dont la race fut créée par les Nez Percés à l’époque où l’Ouest américain parlait français, cette nation indienne habitant près de la rivière Palouse, une région d’herbe rase, de… pelouse)...
il y avait là un paint horse, une autre des trois races autorisées en concours de « monte western » et… un quatrième, à la belle robe brune, dont je n’ai pas mémorisé la race. Ils ont tous, semble-t-il, apprécié l’herbe verte, comme l’herbe sèche en meule, de Montpoulet...
... qu'ils ont transformée en amusantes boulettes de fertilisant.
Harnachés, sellés... partis.