Attaque aérienne sur Montpoulet
La dernière était très terrestre, donc (La bête et la poule )
et forcément, nous avions oublié que la menace, la vraie, la permanente, l'imparable, venait du ciel.
J'ai d'abord cru à un épervier. Il avait exactement exactement la même livrée que celui qui s'était assomé sur la baie vitrée, qui avait expiré dans mes mains
et que j'avais pris pour un faucon...
mais celui-ci était au moins une buse (de celles qu'on dit variables; déjà elles ne sont pas faciles à distinguer des autres rapaces, mais si en plus elles varient,
la confusion est triple). C'est bien ce que pensait Roger, c'est lui qui l'a capturé, pour défendre ses poules, en en mesurant l'envergure...
Nous avions oublié, disais-je, que le danger venait d'en haut, parce que le nouveau poulailler est davantage à couvert des Laricios. Mais dès que je l'ai étendu
sans le couvrir d'un filet, notre seule DCA, il n'a pas tardé à venir manger du blanc, et du sot-l'y-laisse, et du croupion, l'Autour des palombes, aux tarses massifs et à la prunelle orange,
comme dit le livre...
Nos voisins ne comprennent pas que nous relâchions les voleurs de poules, mais sincérement, que valent les atours d'un poulet à côté du concentré de liberté
farouche qu'est l'autour ?
(prêt à décoller)
(bientôt à l'abri du cèdre bleu)