Je me lance dans l'art contemporain
Inspiré, enhardi, aiguillonné par l'exemple de mon voisin artiste paysan, souvenez-vous, je me lance également dans l'art contemporain, avec un diptyque de deux installations qui empruntent toutes deux aux arts premiers (pierre sèche du Limousin, poids et mesures romains) et sont toutes deux parfaitement éphémères, la première à l'échelle du millénaire, la seconde à l'échelle de la... seconde, justement, puisqu'un simple souffle peut la détruire. Enfin, toutes deux utilisent les mediums patrimoniaux du granite (paléolithique) et du fer (téléférique).
Les lecteurs milliardaires auront à cœur j'espère d'investir leurs capitaux dans l'une ou l'autre puisque notre régime fiscal français les y incite tellement qu'on se demande ça et là si la raison d'être de l'art contemporain n'est pas justement cela : la spéculation exemptée d'impôts.
La première, je l'appelle La montagne met son nez -de clown- dans mes affaires, mais ce n'est que faute de mieux et j'apprécierais que le lecteur, même non milliardaire, m'en suggérât d'autres.
Œuvre dont la genèse s'explique comme suit :
La deuxième œuvre a un mérite supplémentaire, elle atteste que j'ai bâti une maison qui ne tremble pas : cette balance romaine, lestée d'un poids de 100 grammes, est restée parfaitement en équilibre depuis maintenant trois mois, accrochée pourtant à une des lambourdes d'une mezzanine posée sur un tronc de sapin lui-même reposant sur un Douglas courbe supportant deux toits.
Je sais, une œuvre d'art ne saurait en aucun cas avoir la moindre utilité pratique, mais là, je demande l'exception culturelle pouletmontoise.