Du foin, enfin !

Publié le par Prince Bernard

Du foin, enfin !

Au commencement il y avait la forêt. Un forêt de sapins dont tous les soi-disant experts nous disaient que l'acidité qu'elle avait produit empêcherait tout de pousser. Tu parles ! Ce fut une explosion : pélorciers, genêts, ronces et orties atteignirent ma hauteur dès la deuxième année après la coupe. Il y avait à peu près un hectare de cette jungle. Je m'y attaquai à la débroussailleuse, puis au gyrobroyeur. Lequel était attelé à un microtracteur que je devais conduire perpendiculairement à la pente, donc assis non pas sur le siège, mais carrément sur le volant, si j'ose dire, pour ne pas être jeté à bas de l'engin quasi à la verticale. Pour résumer, cette poussée de vrai foin ce printemps, quasiment sans ortie ni ronce, est une victoire, le résultat de dix ans de fauchage obstiné et tenace.

 

 

 

 

Du foin, enfin !

En fait, j'avais envie d'écrire « le meilleur traitement de l'allergie aux graminées, c'est de faire les foins ; la preuve : il n'y aucun allergique parmi ceux qui font les foins », ce qui eût été imiter le manque de rigueur scientifique qui caractérise beaucoup des études des pseudo-sciences. Mais j'ai craint d'en vexer quelques-uns...

Du foin, enfin !
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