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Lettre ouverte à Jean-Louis Ezine, chroniqueur à France Culture.

Publié le par Prince Bernard

 

Ainsi donc vous êtes un amateur de vélo !

Voilà pourquoi en 1987 vous vous étiez intéressé à mon récit de tour du monde à vélo et m'aviez fait les honneurs de France Culture -et accompli le tour de force de m'en avoir fait payer un cachet de façon à couvrir mon déplacement. Cela m'a marqué à vie et transformé en un de vos fans inconditionnels, ce que je demeure même en découvrant que ce n'était pas (seulement) la qualité de mes écrits qui m'avait valu l'invitation à votre micro. Cela m'avait aussi donné, tant pis si je m'égare un peu, une image dispendieuse du Service Public : c'était alors mon quart d'heure de gloire, j'allais d'organe de presse en organe de presse et j'avais par exemple été reçu par une radio où l'interviouveur, non seulement faisait office d'ingénieur du son et répondait au téléphone mais ouvrait également la porte aux visiteurs. A Radio France, point de pareilles économies, tout un peloton d'agents de sécurité et surtout, en plus du spikeur, au moins trois personnes derrière la vitre : le technicien, la réalisatrice et son assistant... Dès lors, aucun déficit public ne pouvait plus m'étonner.

J'ai à plusieurs reprises failli venir à vous comme un fan éploré qui ne parvient plus à vous suivre tellement vos délicieux billets changeaient d'horaire. Vous interveniez naguère au moment où j’arrivais, en quête de ma baguette matinale, au cimetière de Saint Victor où l’on vient se faire enterrer de loin puisqu’on y jouit de la plus belle vue sur le Mont Blanc. Moi j’y serai à cause de la proximité immédiate d’un fourreau de fibres optiques qui permettra d’équiper ma tombe des derniers perfectionnements numériques, histoire de me garantir une éternité toilée, à l'écoute de vos billets baladodiffusés.

Et puis vous intervîntes plus tôt, ou plus tard, mais en dehors de la fenêtre qui me permettait de vous entendre idéalement dans ma voiture en quête du pain quotidien. Je ne me souviens plus des différents épisodes où je vous retrouvai malgré les caprices de vos supérieurs mais enfin je vous tiens, à la même heure depuis quelque temps et vous êtes la balise principale de ma routine de lever. Vous intervenez entre le rasage et le shampooing. C'est d'une précision assez délicate à assurer. Plus d'une fois j'ai dû vous écouter le poil humide, me retenant de mettre le sèche-cheveu en marche de peur qu'il ne couvre votre voix. Plus d'une fois, j'ai dû interrompre le rasoir pour la même raison. Quand je ne me laisse pas retenir au lit par le radio-réveil, qui ne capte pas France Culture, j'arrive le poil ras et sec à mettre la voiture en route, donc l'autoradio, juste avant que vous preniez le micro. Vous intervenez alors que, moteur rugissant, je m'extirpe de la pente ultra-raide qui descend chez moi au milieu de la forêt et émerge face au soleil qui se lève sur le Mont Blanc.

Votre style, votre formidable et délicat humour, votre maîtrise confondante de la langue sont évidemment un modèle pour moi. Je m'essaye à suivre votre voie dans le blog où je publie cette lettre et ma modestie ne résiste pas à l'envie de vous faire savoir que, si vous m'avez connu il y a 25 ans maçon cycliste auteur d'un récit auto-édité parsemé de fautes d'orthographe, je suis devenu agrégé d'anglais, doyen de la promotion 2011, et cela m'a doté, quoiqu'en disent les critiques sur le « formatage » de ce concours, d'un savoir-faire, d'une rigueur et d'une ouverture d'esprit que je n'avais pas auparavant mais dont je vous sais pourvu. Sans compter la revanche sur de très humbles origines et sur trois décennies en-dessous du seuil de pauvreté.

J'espère donc, sauf à perdre quelques minutes d'un sommeil précieux, qu'on ne vous rendra pas encore plus précoce sur les ondes.

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Naissance d'un poussin et renaissance d'un serpent

Publié le par Prince Bernard

Nos poules OGM font vraiment merveille : à peine ont-elles commencé à pondre (une fois la menace des aigles écartée) que l'une d'entre elle commence à couver. Et commencer à couver un 14 septembre, c'est gonflé !

Erreur de jeunesse quand même, elle abandonne les quatre derniers oeufs pour chouchouter son aîné.

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Pendant ce temps, tout près, une couleuvre verte et jaune, énorme et longue, se débarassait dans les ronces de sa mue, changeait de peau donc et renaissait.

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La nature est multiple et rebelle à l'enrégimentation,

méfions-nous des charlatans :

rates aux cancers, le retour des charlatans anti-OGM


Publié dans Faune pouletmontoise

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