NOTRE AMBASSADE au Canada

Communication de notre ambassadeur Serge Laplanche :
(Nota : nous laissons au Dr Laplanche l’entière responsabilité de ses interprétations parfois trop révisionnistes, de l’histoire officielle de Montpoulet ; celle-ci, comme chez nos voisins français,  ne peut être établie que par les députés, par décrets et lois, historiens soigneusement tenus à l'écart.)

             

            Pour célébrer la fondation de notre ambassade à Montréal, le corps diplomatique pouletmontois a organisé une journée porte ouverte à l’attention du peuple canadien.

         Durant la cérémonie, son excellence l’ambassadeur a rappelé les principaux événements de notre histoire. Il a évoqué le chef Magnus Leu (Grand Loup), en rébellion contre les Romains, qui s’établit sur ce territoire avec son peuple, les Gallinomontois, nos ancêtres. Le nom de la dynastie fondée par Magnus Leu subit quelques altérations orthographiques au fil des siècles. Il devint notamment Magneloup au moyen-âge, puis Magnouloux à la Renaissance.

         Les Gallinomontois qui s’étaient affranchis de la domination romaine ne parvinrent jamais à s’accommoder de l’occupation française. Ce petit peuple fier et insoumis, sans armée mais pas sans défense, a bouté l’ennemi hors de ses frontières grâce à sa arme secrète : le rire. En effet, le rire est une arme à fragmentation dont les éclats libèrent un redoutable isotope, le ridicule 535, à l’effet dévastateur sur l’orgueil de l’adversaire. Montpoulet aussitôt libéré, les Gallinomontois adoptèrent le nom de Pouletmontois, plus moderne, afin de bien marquer leur nouvelle condition de peuple indépendant.

 

         Monsieur l’Ambassadeur a ensuite brossé un bref historique de la monnaie pouletmontoise que le Prince fit battre et circuler clandestinement dans la principauté bien avant l’indépendance en signe de résistance à l’impérialisme français.

         Le nom de cette monnaie avait été choisi de manière à symboliser à la fois le territoire et son peuple. Il devait contenir la lettre R, initiale du mot rire grâce auquel le pays s’est libéré. La lettre O, comme opiniâtreté, devait également figurer ; cette dernière étant la qualité première des Pouletmontois. Enfin, pour honorer le poulet, animal fétiche de la Principauté, quel meilleur symbole que l’œuf ? Ainsi naquirent les Œufs-RO que, par commodité typographique, l’on a écrits : Euros.

         Lors de l’unification monétaire de l’Europe, les dirigeants des pays membres avaient proposé de créer l’ECU (European Currency Unit). Or les économistes des états européens jalousaient depuis longtemps l’imperturbable stabilité de l’Euro, insensible aux fluctuations du marché et à la spéculation boursière. Ils ont donc préféré abandonner l’Ecu pour adopter l’Euro. Mais à ce jour aucun d’entre eux n’a eu la gratitude de rappeler l’origine pouletmontoise de l’Euro.

         Son excellence a conclu en soulignant que Montpoulet est le pays le plus sécuritaire du monde : jamais aucun crime ni délit n’y a été commis.

         Il fut aussitôt honoré d’une chaleureuse ovation décernée par un public envieux de visiter Montpoulet dès que possible.

         J’assure vos Altesses de mon indéfectible dévouement.

         Fait à Montréal le 24 Poulidor de l’an 2.

 

         Serge

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